Le chrono file. Les chefs religieux sommés par le speaker de l’Assemblée nationale de se choisir leurs deux délégués dans 72h00 à dater de ce vendredi 01 octobre, se retrouvent en plénière ce samedi au centre interdiocésain à Kinshasa.
L’abbé Donatien Nshole confirme la plénière de ce samedi. Le prélat assure que « Mgr Marcel Utembi Tapa, le président de la plateforme a invité ses pairs, donc les chefs des confessions religieuses à une assemblée plénière ce samedi 2 octobre 2021 pour statuer là-dessus ».
Une course contre la montre est engagée. Le nouveau moratoire de l’Assemblée nationale met une pression supplémentaire aux pères spirituels divisés sur le choix de Denis Kadima.
L’abbé Nshole croit au bon sens, à la conscience religieuse et patriotique de chaque homme de Dieu pour arriver au dénouement du dossier. Deux camps au sein de la composante confessions religieuses s’affrontent. D’un côté, les catholiques et les protestants, de l’autre le groupe de 6 piloté par le représentant légal de l’Église de réveil du Congo, le pasteur Dodo Kamba. La pomme de discorde demeure toujours le choix de Denis Kadima opté par les 6. Les catholiques et protestants trouvent le candidat Kadima trop proche du pouvoir et pourra, à leurs yeux, être incapable de proclamer les vrais résultats du vote. Affirmation rejetée par les autres qui pensent que Kadima a l’expertise nécessaire pouvant assurer un processus électoral crédible et transparent. « Il l’a démontré ailleurs, pourquoi ne pas lui donner la chance de le faire dans son pays », a expliqué un membre du groupe de 6.
De la démarche de Mboso, le secrétaire général de la CENCO assure que tout a été fait conformément à la loi. Selon lui, l’article 12 alinéa 5 de l’actuelle loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante stipule qu’en cas de non-entérinement d’un candidat ou de plusieurs candidats, le bureau de l’Assemblée nationale retourne le dossier à la composante pour qu’il siège de nouveau et trouver un candidat. « Je crois que c’est dans cet esprit-là que le Président de l’Assemblée nationale a donné cet ultimatum, nous en sommes conscients», a expliqué le proche du cardinal Ambongo.
Par Richard Ntumba/Notabilitecd