La RDC devrait corriger des « erreurs » dans la mise en place du nouveau conseil d’administration de la Banque centrale avant de décrocher les 1,5 milliard de dollars du FMI. L’enjeu est de taille, car ce programme pourrait ouvrir la voie à d’autres financements.
L’une des dernières conditions qu’il restait à remplir pour obtenir ce programme de financement du FMI était de mettre en conformité le conseil d’administration de la Banque centrale avec la loi de 2018. Cette condition a été respectée, mais pas selon le FMI. Il y a une semaine, le Président Tshisekedi a nommé un nouveau conseil d’administration à la BCC, nommé deux vice-gouverneurs et même une nouvelle gouverneure, la chef de mission du FMI au Burkina. Une première en 70 ans d’existence de cette institution.
Le problème, c’est que dans la loi de 2018 qui réforme la Banque centrale, il y a de nombreuses conditions posées à la désignation de l’équipe dirigeante. Mais le constat fait révèle que parmi les nouveaux administrateurs, il y a deux membres du cabinet de Félix Tshisekedi : Prince Leta Katumbi et Andre Wameso. Andre Wameso est même le directeur de cabinet adjoint du président.
Ce qui pèche contre l’esprit de la loi de 2018 qui visait à renforcer l’indépendance de la BCC. La situation pose donc problème au FMI qui demande la démission au plus vite des deux administrateurs litigieux. Ces démissions devraient intervenir dans les toutes prochaines heures pour permettre la tenue du conseil d’administration du Fonds monétaire international cette semaine et la validation du programme.
Du côté des autorités congolaises, on assure que ce n’est pas un problème, que l’intention du président Tshisekedi est claire et que tout sera fait pour permettre cette signature.
Tshiseke tient beaucoup à cette dotation du FMI afin de lancer plusieurs chantiers dans le pays
RFI/Notabilitecd