La scène s’apparente à la République utopique de « Gondwana » où la main noire du président-fondateur opère contre les valeurs républicaines.
Le maintien de Kamerhe en prison même si sa peine est réduite de 7 ans ( de 20 ans à 13 ans) étale les aventures d’une justice à la merci des puissants. Au même moment, l’homme d’affaires Jamal voit sa peine passée de 20 à 6 ans et pourtant, accusé des faits plus graves que le leader de l’UNC. Un vrai sketch pour le Parlement du rire de Mamane.
« Dans la justice du régime actuel, l’accusé Jamal qui a reçu la totalité de la somme (destinée à l’achat des maisons préfabriquées), voit sa peine réduite de 20 à 6 ans. L’autre coaccusé ( Muhima), sa peine passe de 2 à 1 an mais chose surprenante, un innocent comme Vital Kamerhe voit sa peine réduite que de 20 à 13 ans. Bravo pour la trahison », a vociféré une militante UNC.
Malheureusement, comme il fallait s’y attendre, la fameuse justice vient de réveiller un lion qui s’était endormi. D’ores et déjà, les Kamerhistes préviennent que la bataille sera rude, farouche et sans précédent.
Déjà mardi soir, la tension était vive aux sièges de toutes les Interfédérations du pays après le prononcé du verdict truffé d’injustice, selon les militants UNC, condamnant au second degré l’ancien directeur de cabinet du chef de l’État.
Suite à cette pression, le nouveau secrétaire général, Billy Kambale a convoqué en urgence une réunion ce mercredi, avec les responsables de près de 21 structures au siège du parti à 10 heures précises. Ainsi, la communication politique qui s’en suivra, ne sera que l’hirondelle annonçant le printemps.
Du côté de la jeunesse de Kamerhe, le ton est aussi levé. L’actuel président de la Ligue des jeunes, Yves Nswal a averti que la patience a atteint ses limites. Il est temps, a-t-il affirmé, de se livrer au combat organisé par les mains noires . »Notre patience a atteint ses limites. Nous ne pouvons plus faire semblant, la jeunesse va devoir engager une bataille cherchée de force par les mains noires derrière la condamnation sans preuve, arbitraire et fallacieuse de notre président national », a-t-il lancé sur Twitter.
Les combattants UNC sont en colère. La ligne rouge a été franchie. Ils n’ont plus besoin d’aucune faveur, encore moins des postes. Les inconditionnels de VK n’admettront jamais qu’on marchande la tête de leur leader, même pas au goût du livre. « Prenez 2023 ou 2030, mais libérez notre Vital Kamerhe car il vaut plus qu’un président de la République. Très chers complexés et égoïstes regardons-nous en face maintenant », ont-ils tranché .
Le dégoût, la colère sont les sentiments qui animent les sympathisants de Kamerhe. A Kinshasa et dans les provinces, la vie des Kamerhistes semble s’arrêter. Connaissant la capacité de mobilisation de l’UNC, les rues de la capitale et d’ailleurs, risqueraient d’être inondées tous les jours de rouges et blancs. Que la police renforce ses stocks de gaz lacrymogènes.
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