KINSHASA, le 21 Juin 2021 MNCTV—— La Conférence épiscopale nationale du Congo a tenu sa 58ème assemblée plénière du 14 au 18 juin 2021 dernier à Kinshasa. Au terme de celle-ci, la CENCO lance un appel à « la cohésion nationale pour un Congo stable où règnent la justice et la paix ».
« Nous sommes appelés à former une communauté nationale autour des idéaux de liberté, de fraternité, de justice, de solidarité, de paix et de travail comme chanté dans notre Hymne national », indique son secrétaire national, l’abbé Donatien Nshole dans la déclaration finale.
Les évêques disent constater que cette cohésion nationale est menacée par des antivaleurs dont le népotisme, le tribalisme, le régionalisme, le clientélisme, l’exclusion des adversaires politiques, des pratiques et discours qui fragilisent les liens sociaux.
Quant aux défis à relever sur le plan socio-politique, la CENCO fustige la politisation de la CENI avec la prédominance de la nouvelle majorité au pouvoir adoptée récemment au Parlement. Celles-ci ne garantissent pas un processus électoral crédible. Sur le plan socio-politique, la CENCO dénonce l’enrichissement illicite de certains compatriotes sur fond de corruption.
Abordant l’aspect sécuritaire et humanitaire, les évêques saluent les dispositions militaires prises par le Président de la République pour éradiquer l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri. Cependant, la CENCO déplore le fait que certains congolais « pactisent avec les agresseurs pour des fins égoïstes et d’autres en font une exploitation politicienne pour en tirer des dividendes ».
Et enfin, en évoquant la justice et les droits humains, la CENCO s’indigne de la manière dont la justice est rendue en RDC. « Elle est perçue comme une officine des combines, un espace de règlement de compte et de cautionnement des injustices », déplorent les évêques. Et d’ajouter que le budget national privilégie les institutions publiques au détriment du bien-être commun.
Recommandations
Les prélats catholiques recommandent entre autres au Président de la République, de promouvoir les initiatives qui renforcent la cohésion nationale. Au parlement de ne pas voter des lois qui favorisent la discrimination. Au gouvernement d’équilibrer les dépenses des institutions proportionnellement aux besoins de la population.
À cette dernière, de ne pas céder au discours séparatiste et à la communauté internationale ; d’appuyer des projets promoteurs de la cohésion nationale.
Junior-Gradel IKA/Notabilitecd