D’un ton ferme, l’ex Premier-ministre de la République démocratique du Congo sous le régime Kabila s’indigne contre ce qu’il qualifie d’acharnement judiciaire vis-à-vis de sa personne.
Sur Twitter, le sénateur élu du Maniema prévient mardi qu’il ne répondra à aucun mandat d’amener émis illégalement par le procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo. Matata Ponyo déplore le non-respect, par ce haut magistrat, de la décision de la Chambre haute du Parlement n’ayant pas autorisé les poursuites judiciaires à son encontre sur l’affaire Bukanga- Lonzo. « Conformément à la Constitution, je ne répondrai jamais à un mandat d’amener illégal du procureur général Jean-Paul Mukolo qui ne respecte pas la décision du Sénat qui ne l’a pas autorisé à me poursuivre en justice sur le dossier Bukanga-Lonzo. J’ai besoin de recouvrer mes immunités et mouvements », a-t-il tweeté.
Plusieurs juristes dont le professeur et constitutionnaliste Jacques Ndjoli, ont condamné cette démarche du procureur général près la Cour constitutionnelle qui, à leurs yeux, viole manifestement la Constitution.
Le principe de la séparation des pouvoirs cher à Charles Montesquieu est à chaque fois évoqué à ce sujet pour rappeler à la justice que le sénateur Matata ne peut pas être poursuivi dans le dossier Bukanga-Lonzo dès lors que son institution (pouvoir législatif) n’a pas autorisé.
Pour revenir au dossier sur la zaïrianisation, plusieurs langues ont dénoncé la précipitation du procureur général à s’en saisir sans disposer suffisamment des preuves de culpabilité de l’homme à la cravate rouge. Une certaine opinion a, en même temps, salué la décision d’abandonner les poursuites contre Matata prise par les juges. D’autres demandent que Matata comparaisse pour que la vérité sur le dossier Bukanga Lonzo éclate au grand jour.
Par Charles masudi/Notabilitecd