KINSHASA, le 03 septembre 2021 MNCTV CONGO—— ; La pollution de la rivière Kasaï était, jeudi 02 septembre 2021, au menu des échanges entre la vice-première ministre en charge de l’environnement et développement durable et les professionnels des médias.
Au cours d’un briefing tenu à Kinshasa en compagnie de son homologue de la communication et médias, Patrick Muyaya, Ève Bazaiba a dressé un tableau sombre des conséquences enregistrées jusqu’alors dans la province du Kasaï et les provinces voisines du Kwilu et du Maïndombe, à la suite de cette catastrophe.
Selon la patronne de l’environnement en RDC, cette pollution remarquée par la population de Tshikapa (Kasaï) en date du 31 Juillet dernier, a provoqué des lourdes conséquences sur les plans socio-économique, environnemental, touristique et sanitaire dans les trois provinces précitées en général, et de manière particulière dans la province du Kasaï.
Sur le plan socio-économique, a indiqué la ministre Ève Bazaiba, cette pollution a occasionné un manque à gagner des activités de commerçants et pêcheurs de la ville de Tshikapa, qui vit de la pêche. Sur le plan environnemental, les écosystèmes ont été touchés : mort de poissons et autres animaux aquatiques. L’écotourisme a aussi été endommagé par cette situation. Enfin, sur le plan de la santé, 12 cas de décès ont été enregistrés.
Les statistiques montrent que 4 sur les 5 territoires du Kasaï ont été touchés ; 13 sur 18 zones de santé ainsi que 69 aires de santé frappées ; 968.000 habitants affectés ; 161.490 ménages concernés et 4502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés.
En ce qui concerne les solutions préconisées par le gouvernement congolais pour faire face à cette crise, la ministre de l’environnement a déclaré que la première solution est d’ordre diplomatique, avec la mise en place d’une commission mixte angolaise et congolaise.
Des experts de deux pays, qui sont déjà à pied d’œuvre, ont découvert l’origine de cette catastrophe causée par une entreprise minière angolaise qui a reconnu les faits. « Sur base du principe pollueur- payeur, des réparations doivent être faites aux populations victimes », a souligné Ève Bazaiba.
Sur le plan sanitaire et humanitaire, 40 tonnes de médicaments sont emmenées aux populations touchées. Des mesures sont aussi prises pour renforcer la desserte en eau.
Steve Wembi/Richard Muteta/Notabilitecd