Le développement socio-économique de la Mongala était au centre des échanges entre le premier ministre Sama Lukonde et le caucus des députés nationaux et sénateurs de cette province issue du démembrement de l’Equateur, ce mardi 29 juin à la primature. Le premier ministre et ses hôtes ont passé au peigne fin la situation politique, économique et sociale de cette province longtemps abandonnée à son triste sort et qui peine à décoller à cause de turpitudes de ses fils et filles.
Dans leur plaidoyer, les députés et sénateurs de la Mongala ont souhaité voir le premier ministre s’impliquer personnellement dans le dossier mongalais qui se retrouve à la traîne de provinces après le découpage à cause de l’instabilité politique et de détournement de fonds orchestrés par ses propres fils en toile d’araignée en complicité avec l’Assemblée provinciale et un conseiller au Conseil d’État, originaire de ce coin de la République. Et très vite, une certaine opinion mongalaise a pointé du doigt le directeur de cabinet du premier président du Conseil d’État, le professeur Vunduawe te Pemako. En effet, monsieur Noël Botakile est déjà cité dans plusieurs scandales politico-financiers dont les audio ont circulé dans le milieu politique de cette province.
» …Nous venons d’être reçus par le premier ministre et avons passé en revue toute la situation qui est à la base du dysfonctionnement de la province aujourd’hui, notamment la mise en place d’une mafia politico-financière qui fait qu’il y ait un réseau qui perçoit les recettes des grandes entreprises de la Mongala à partir de Kinshasa. Ce réseau est composé à la fois du bureau de l’Assemblée provinciale, mais aussi d’un fils de la province qui est conseiller au Conseil d’Etat. Nous avons échangé avec le premier ministre sur tous les problèmes qui font que la province de la Mongala ne puisse pas fonctionner normalement… », a livré le député Léon Mondole.
Pour ces élus, le souhait est que le premier ministre s’empreigne lui-même de l’état de choses dans cette province pour se rendre compte du degré de misère que vit cette population. A ce propos, les parlementaires mongolais se déclarent satisfaits du fait que le premier, disent-ils, a été très réceptif et a promis l’implication de son gouvernement pour que la paix revienne rapidement dans cette partie du territoire qui n’a pas encore connu la stabilité institutionnelle depuis 2006.
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