Aimé Jules Murhula Manegabe, affectueusement appelé « AJM » par ses sympathisants, est une personnalité politique et scientifique qui prend tout son temps avant de se prononcer sur les faits sociaux, y compris l’actualité politique. Contacté par notre rédaction sur l’évolution du contexte sécuritaire à l’Est du pays, AJM livre certains de ses avis en rapport avec l’avènement de la paix à l’Est du Pays.
Conscient que le tissu sécuritaire de l’Est de la République est, depuis des décennies, infesté par les groupes armés nationaux et étrangers couplés des réseaux d’exploitation illicite des ressources naturelles, cet acteur politique adhère, à juste valeur, à l’initiative de l’Etat de Siège mise en œuvre par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat afin de restaurer définitivement la paix dans cette partie du territoire national. Dans ce cadre, les résultats déjà obtenus sont donc à intensifier par les troupes régulières opérant sur le terrain. A cet égard, AJM profite de l’occasion pour sensibiliser la population congolaise en général et particulièrement celle de l’Est du pays à accompagner les FARDC et la PNC dans la matérialisation de ces opérations de pacification et ce, à travers la dénonciation des acteurs des groupes armés ainsi que le désengagement à leur sein. Pour accroître ces résultats, il est indispensable d’impliquer suffisamment les associations locales, les mouvements citoyens ainsi que les leaders religieux dans la sensibilisation à la fois des populations à se désengager des groupes armés et ces derniers, à se rendre auprès des forces loyalistes. Pour consolider les efforts acquis, la rotation des troupes déployées sur place, les sanctions rigoureuses à l’endroit des militaires, policiers et politiciens impliqués dans la détérioration de la sécurité ainsi que le renforcement du contrôle des frontières sont nécessaires afin de briser l’élan de création ou d’affermissement des réseaux maffieux dans la région.
En tant qu’enseignant d’Universités et acteur de développement, AJM encourage les dirigeants de tous les niveaux et surtout ceux des Provinces concernées à ne ménager aucun effort dans la création et la promotion des emplois, beaucoup plus en faveur des jeunes et ce, de manière à dégarnir les groupes armés ci-haut cités et subvenir à leurs besoins d’épanouissement. Pour ce faire, l’amélioration du climat des Affaires, la réhabilitation et/ou la construction des infrastructures socioéconomiques de base, le renforcement du partenariat Public Privé ainsi que l’opérationalisation des mesures de Désengagement, Démobilisation, Désarmement et Réinsertion socio-économique dans le format récemment décidé par le Chef de l’Etat devraient être de mise. Pour coiffer les processus locaux, une démarche de gestion participative et de gouvernance locale mérite d’être déployée car « ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi » dit-on. Sans renforcer l’autorité de l’Etat au niveau local (cadres de base, chefs des quartiers et Bourgmestres ou Chefs des Collectivités chefferies/Secteurs) la maitrise des questions sécuritaires et du développement local à partir d’en haut ne sera que superficielle, sans impact certain et durable.
Au finish, AJM est d’avis que la pacification de l’Est de la RDC nécessite des efforts politiques et militaires croisés avec des mesures socioéconomiques dans lesquelles les populations sont aussi suffisamment impliquées. La maitrise des frontières avec les pays voisins est un paramètre à prendre avec une attention assez particulière. La volonté politique étant déjà engagée au plus haut niveau du pays, les gouvernements provinciaux (y compris les autorités militaires et policières déployées dans le périmètre de l’Etat de Siège), les services spécialisés ainsi que la société civile dans sa diversité doivent s’en approprier et la contextualiser selon le cas.
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