La Banque mondiale appelle à l’accélération de la lutte contre la corruption pour que les fruits des revenus miniers qui ont permis d’augmenter le budget de l’Etat soient mieux gérés.
Devant la presse mardi 23 janvier 2023 à Kinshasa, Albert Zeufack, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC et 3 autres pays africains a lancé de vive voix ce message. “Nous espérons que la lutte contre la corruption prônée par le président de la République (Félix Tshisekedi) va s’accélérer pour que les fruits des revenus miniers qui ont augmenté ces dernières années et qui ont permis d’accroître le budget et de promouvoir la croissance économique, soient mieux gérés et permettent de ce fait un meilleur accès de la population aux services publics”, a-t-il expliqué.
En RDC, la situation de gouvernance qui est caractérisée par la corruption, prive les pauvres de leurs opportunités de développement, précise l’économiste international. “Donc, nous travaillons dans notre portefeuille également à supporter les réformes qui visent la digitalisation et qui permettent de renforcer les capacités de l’administration à une meilleure gestion financière et renforcer également les capacités des provinces pour une meilleure gestion budgétaire”, a-t-il assuré.
La situation dans l’est demeure “préoccupante et sérieuse”
Dans le cadre du partenariat stratégique avec la RDC, Albert Zeufack a indiqué que la Banque mondiale met l’accent sur des projets qui peuvent aider à stabiliser la région de l’est du Congo-Kinshasa à travers des créations d’emplois au niveau des communautés. De plus, a-t-il ajouté, la même initiative permettra également de réintégrer les ex-combattants au sein de leurs communautés et leur offrira un emploi qui les préserve de la tentation de rejoindre les groupes armés.
C’est l’esprit du projet de stabilisation dans l’est de la RDC approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 20 décembre 2022. Il s’agit de travailler avec les projets en commençant par la province du Sud-Kivu mais progressivement aussi à mesure que la paix revient au Nord-Kivu et dans l’Ituri pour s’assurer que les communautés s’organisent pour créer des activités génératrices d’emplois et de revenus […], a-t-il précisé.
Le Grand Kasaï, parmi les régions les plus pauvres
Dans la même optique, Albert Zeufack a laissé entendre que la banque met aussi l’accent sur les régions de la RDC qui concentrent le plus de pauvreté.
Selon la cartographie de l’institution financière internationale, les zones concernées sont notamment : l’espace Grand Kasaï (Kasaï central, Kasaï oriental, Lomami), l’ouest (Kwilu, Kinshasa et sa périphérie) et le Nord (Nord-Ubangi et Sud-Ubangi).
Ouragan.cd/Notabilitecd.info
