Le pas-de-porte le plus élevé versé à l’Etat congolais est l’œuvre des Chinois dans le cadre de la Sicomines. Cette somme payée après négociation a permis à la RDC de bénéficier d’un apport substantiel pour des projets à caractère social.
Le budget de l’Etat était soulagé, en cette période de tarissement des recettes. Une véritable bouffée d’oxygène. Ce qui étonne plus d’un est qu’à ce jour, une volonté de détruire les bonnes relations d’amitié et de coopération existant entre les peuples congolais et chinois est en marche. Il est vrai qu’il existe des brebis galeuses parmi des opérateurs économiques chinois comme il en existe parmi des Congolais, des Indo-pakistanais, des Européens, des Américains, … Mais la campagne à charge menée à grand renfort médiatique afin d’en finir avec tous les Chinois revient à jetter le bébé et l’eau ayant servi à sa douche.
Cependant, à bien scruter les investissements opérés par l’ensemble des investisseurs au courant de deux dernières décennies, il y a lieu de saluer le pragmatisme chinois. Lorsqu’il fallait payer un important pas-de’porte, ils n’ont pas hésité. Les Chinois ne s’étaient pas posé des questions, tant que cela entrait dans le compte du Trésor public congolais. 350 millions de dollars américains ont été versés rubis sur ongle.
Faisant le bilan de la re-visitation des contrats minier, le ministère des Mines a fait état de sa moisson sur l’ensemble des pas-de-porte: c’est 315 millions de dollars américains réunis. Une somme inférieure au montant de 350 millions versés dans le cadre de Sicomine. Cela doit faire réfléchir.
Un autre fait qui devait amener les Congolais à ouvrir l’œil et le bon face à cette campagne contre les investissements chinois porte sur la cession par la firme américaine Freeport MacMoRan de ses parts dans Tenke Fungurume Mining (TFM) à une firme chinoise. Comment un géant minier (cuivre et or) pesant 16 milliards de dollars américains peut-il se désengager sans que des Congolais ne se posent des questions ? On ne se débarrasse pas de tels gisements si réellement, il y avait un intérêt stratégique derrière. La firme américaine a choisi de partir sans se faire prier.
De nombreuses firmes occidentales ont quitté la RDC. Une situation qui aurait dû interpeller les uns et les autres sur les vraies motivations de cette campagne portée et accompagnée par ceux-là mêmes qui avaient marché la main dans la main avec des Chinois. C’est vrai qu’il y a eu changement de régime. Cela ne signifie pas qu’il faut tout raser. Pour diversifier l’économie congolaise, il faut des micro-projets avec des petites industries disséminées à travers tout le pays. A ce jour, seuls des Chinois sont disposés à prendre de telles initiatives.
HT/Notabilitecd