D’un ton ferme, ils ont jugé illégale la décision du président de leur organe délibérant, suspendant la session en cours. Pour les élus de Kinshasa, la raison du Covid-19 avancée n’est qu’un prétexte car, même le chef de l’État n’a pas interdit aux institutions de fonctionner normalement.« Le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoyi, a unilatéralement, illégalement et arbitrairement décidé de la suspension de la session en cours. Il a tiré prétexte de la crise du Covid-19 pour pouvoir fermer l’APK, alors que le chef de l’État dans sa récente adresse à la nation, n’a pas interdit aux institutions de la République de fonctionner normalement « , a fustigé Magloire Kabemba, le porte-parole du caucus.
La Chambre haute du Parlement étant l’émanation des provinces, l’implication de son speaker est vivement souhaitée pour que l’hémicycle de Kinshasa rouvre ses portes.« C’est pour cette raison que nous sommes venus rencontrer le président du Sénat, étant l’émanation des provinces pour qu’il s’implique et qu’au travers lui, le chef de l’État soit saisi sur nos doléances. Ainsi, nous lui avons remis un mémo. Il a promis de le faire parvenir au chef de l’État. A partir de là, la plus haute autorité du pays, le président du Sénat lui-même et bien d’autres autorités compétentes vont s’impliquer pour qu’il y ait la reprise immédiate des travaux de notre Assemblée », a renchéri le député Kabemba.
Ainsi, les représentants des Kinois estiment que le président Godé Mpoyi veut empêcher la plénière d’entendre l’autorité urbaine. Et pourtant, a ajouté le porte-parole du caucus, il fait l’objet d’une question orale lui adressée par le député Mukebayi. « Que l’exercice du contrôle parlementaire ne souffre d’aucune entrave. Comme vous le savez, le député Mike Mukebayi a eu à adresser une question orale avec débat au gouverneur de la ville de Kinshasa sur la politique générale, la manière dont cette ville est gérée et Dieu seul sait dans quel état elle se trouve. Malheureusement, on cherche par des manœuvres de toute sorte à le museler, à le faire taire ».
A ce jour, a-t-il conclu, une demande de levée d’immunités a été déposée à l’Assemblée provinciale. Mais, a déploré le député de l’Union sacrée, le bureau ne veut même pas que la plénière se réunisse parce qu’il veut retarder les choses jusqu’à ce que les députés iront en vacances parlementaires.
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