«Le 18 mars, le complexe aéronautique Kinjal avec ses missiles balistiques hypersoniques a détruit un important entrepôt souterrain de missiles et de munitions de l’aviation de l’armée ukrainienne dans la localité de Deliatine, dans la région d’Ivano-Frankivsk», a annoncé le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.
Les missiles balistiques hypersoniques «Kinjal» et ceux de croisière «Zircon» appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie et que Vladimir Poutine qualifie d’«invincibles».
Testés avec succès en 2018, les Kinjal («poignard» en russe) ont atteint, lors des essais, toutes leurs cibles à une distance pouvant atteindre plus de 1000 km, selon le ministère russe de la Défense.
Ils équipent les avions de guerre Mig-31. La Russie a développé ce type d’armement pour avoir des armes capables d’échapper à des systèmes de défense comme le bouclier antimissile américain en Europe.
Les missiles hypersoniques se déclinent en plusieurs variantes, stratégiques, tactiques, à charge nucléaire ou conventionnelle. Ces armes volent entre 10 et 20 fois la vitesse du son, à basse altitude en faisant des zigzags vers leurs cibles.
Les travaux de recherche sur la technologie hypersonique ont débuté dans les années 80. Ils s’accélèrent à partir de 2002 quand les États-Unis se retirent du traité ABM qui limite les systèmes antimissiles.
Les États-Unis se retrouvent alors libres d’améliorer leur défense contre les engins balistiques. Aux yeux de Moscou, la dissuasion nucléaire est menacée.
En réponse, les Russes cherchent à perfectionner leurs propres vecteurs pour qu’ils puissent toujours percer les défenses ennemies, même les plus sophistiquées.