« Je place mon mandat sous le signe de la consolidation des progrès, modestes soient-ils, accomplis dans la mise en place de l’Accord-cadre et du renforcement de la coopération régionale pour gagner le pari de la paix durable », a indiqué Félix-Antoine Tshisekedi. A cette occasion, il a exhorté toutes les parties prenantes à se remobiliser pour redynamiser cette structure régionale de gouvernance de l’Accord. Il en a appelé à l’implication des populations dans la noble lutte pour la paix, la stabilité et la sécurité, tant en RDC que dans les pays de la sous-région.

Tous les intervenants ayant précédé le chef de l’Etat congolais à la tribune, ont fait part de leur désir de paix et ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer pour l’instauration d’une paix définitive dans la région par l’exécution des engagements auxquels leurs Etats et organismes ont souscrits.
Aux termes de cette rencontre, les chefs d’Etats et de gouvernement des pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ont décidé « de continuer à dialoguer et à éliminer les tensions lorsque celles-ci apparaissent ou persistent par des voies politiques et diplomatiques ».

Les Etats signataires se sont également résolus « de promouvoir davantage les processus politiques inclusifs, crédibles et pacifiques qui donnent une voix à tous les citoyens dans le respect de la primauté du droit et des libertés et droits fondamentaux ». Ils ont, par ailleurs, encouragé la RDC et la République centrafricaine à poursuivre et à intensifier, avec le soutien de la Monusco et de la Minusca respectivement, la lutte contre les forces négatives.

Six chefs d’État dont les pays sont parties prenantes au processus de paix ont pris part à ce sommet. Il s’agit des présidents João Lourenço d’Angola, Cyril Ramaphosa d’Afrique du sud, Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Évariste Ndayishimiye du Burundi, Faustin-Archange Touadéra de la RCA et Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda. Également présents à ces assises, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour les Grands Lacs, M. Quentin, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat et le secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.

Félix Tshisekedi a pris les commandes du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, à la clôture de la 10ème réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi tenue à la Cité de l’Union africaine (UA), à Kinshasa. Il remplace à ce poste le président ougandais, Yoweri Museveni. De manière officielle, le président congolais s’est fait remettre les instruments juridiques du pouvoir.
Cette réunion de haut niveau, note-t-on, avait permis aux Etats signataires de l’Accord-cadre de faire le bilan de la situation politique et des conditions de sécurité dans la région des Grands Lacs. Les participants ont également évalué également les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre depuis leur dernière réunion tenue à Kampala en Ouganda le 8 octobre 2018. La prochaine rencontre est prévue à Bujumbura en 2023.