Pékin et Riyad travaillent sur des contrats pétroliers libellés en devise chinoise pour s’émanciper de “l’exorbitant privilège” du dollar. Les sanctions économiques imposées à la Russie accélèrent le mouvement chez les économies émergentes. Explications.
signé un contrat pour la construction d’un gazoduc entre les deux pays. La semaine dernière, une délégation saoudienne effectuait une tournée en Asie qui s’est conclue par une moisson de contrats au Pakistan, en Inde et en Chine. Parmi les 35 accords de coopération économique signés avec Pékin, dont le montant cumulé s’élève à 28 milliards de dollars, selon l’agence de presse saoudienne SPA, figure le projet de construction d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, pour un investissement de 10 milliards de dollars.
La compagnie pétrolière royale Aramco va former une joint-venture avec le conglomérat de défense chinois Norinco, qui a des activités pétrolières, pour développer un complexe de raffinage – d’une capacité de 300.000 barils par jour – et de pétrochimie dans la ville de Panjin, dans la province du Liaoning dans le nord-est du pays, proche de la frontière avec la Corée du Nord. Aramco fournira jusqu’à 70% du pétrole du complexe, qui devrait démarrer ses activités en 2024.
Signe de ce renforcement des relations des deux pays, à l’invitation du Roi, le président chinois Xi Jinping se rendra en visite officielle dans le royaume, probablement en mai, après la fin du Ramadan.
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